Le XXe siècle succède à un XIXe glorieux ayant élevé le langage tonal à son paroxysme.
Du moins, c’est ce que grand nombre de compositeurs ont ressenti douloureusement, ne sachant qu’ajouter à ce qu’avaient déjà si bien dit Messieurs Wagner et Strauss !
Cet état des lieux d’époque laisse place à un terrain fertile…
Ce terrain fertile, on pourrait le définir comme étant celui de l’expérimentation, mais aussi celui du mélange des genres.
Cela permet notamment à la musique de variété de prendre un certain essor mais aussi de savoir avoisiner la frontière de la musique classique avec laquelle elle cohabite en réalité depuis le XVIIe.
L’un des dénominateurs communs à ces deux mondes, c’est la poésie.
Un exemple parmi tant d’autres : Louis Aragon a été mis en musique par Francis Poulenc mais aussi par Jean Ferrat.
Forte de ces constats, la frontière qui délimite la musique classique de la musique de variété semble au bout du compte bien mince…
Le récital que nous vous proposons est construit autour d’une thématique qui à toute époque a fait couler autant d’encre que de larmes : l’Amour.
Par le biais de poèmes et de livrets somptueux, nous tenterons de mettre le doigt sur une frontière possible / impossible entre musique savante et musique populaire, par le biais de transcriptions et de transpositions de tout genre, aussi osées que surprenantes…
« L’amour et la musique peuvent tout, tout hormis n’être pas »
Hélène Grimaud
Jean Ferrat
Aimer à perdre la raison
sur un poème de Louis Aragon
Isabelle Aboulker
Je t’aime
sur un poème d’Isabelle Aboulker
Wolfgang Amadeux Mozart
air de Sesto : Parto, Parto
extrait de La Clemenza di Tito
opera seria en deux actes sur un livret de Caterino Mazzolà
Jean Ferrat
Que serai-je sans toi
sur un poème de Louis Aragon
Gaetano Donizetti
air de Nemorino: Una furtiva lagrima
extrait de l’Elisir d’Amore
opéra en deux actes sur un livret de Felice Romani
Giuseppe Verdi
solo de clarinette de l’ouverture de l’acte trois de la Forza del destino
opéra en quatre actes sur un livret de Francesco Maria Piave
Johann Sebastian Bach
In deine Hände
air extrait de la cantate BWV 106
Barbara
Parce que je t’aime
sur un poème de Barbara
Giacomo Puccini
air de Mario Cavaradossi : E lucevan le stelle
extrait de Tosca
opéra en en trois actes sur un livret de Luigi Illica et Guiseppe Giacosa
Michel Legrand
La valse des Lilas
sur un poème d’Eddy Marnay
Jules Massenet
La dernière lettre de Werther à Charlotte
sur un texte de Roger de Gontaut-Biron
extrait des Expressions lyriques
Ernest Chausson
Chanson perpétuelle
sur un poème de Charles Cros
Jean Ferrat
Aimer à perdre la raison
sur un poème de Louis Aragon